Mohamed Berrada, figure éminente de la presse marocaine, a vivement critiqué le projet de réforme du Conseil national de la presse lors d’une rencontre organisée par le Parti du progrès et du socialisme à Rabat
Selon lui, ce texte est non seulement contraire à la Constitution mais aussi aux principes fondamentaux du métier de journaliste. Il qualifie le projet de dangereux et déconnecté de la réalité professionnelle, dénonçant une volonté claire de reprise en main politique d’un organe censé garantir l’indépendance et l’autorégulation du secteur
Il fustige notamment la légitimité de la commission provisoire actuelle, qualifiée d’illégale, et pointe le manque total de concertation avec les professionnels de terrain. Pour Berrada, cette réforme introduit une confusion nuisible entre les membres élus et les membres nommés, minant ainsi la représentativité réelle des journalistes
Il exprime aussi son inquiétude face à la dépendance croissante de la presse à l’égard du soutien financier de l’État, une situation qui selon lui affaiblit l’autonomie éditoriale et transforme les médias en instruments passifs. Il conclut en réaffirmant son attachement à un Conseil réellement indépendant, tout en rejetant ce qu’il décrit comme une politique de domestication médiatique, contraire aux principes démocratiques